Rencontre

Hajar Chabane, l'as des maths

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Mantaise étudiant les mathématiques à Marseille, Hajar a donné de son temps cet été pour des séances de remise à niveau à l’Agora. Rencontre en trois clichés, démentis l’un après l’autre.

Cliché n°1 : les filles n’excellent pas dans les matières scientifiques. Fille d’un éducateur de jeunes autistes et d’une professeure de maths, c’est auprès de sa mère qu’Hajar prend goût à la science. « Ce n’est pas quelque chose d’inné », raconte-t-elle. « Mais j’ai commencé à avoir de très bonnes notes dans cette matière et mon intérêt s’est transformé en passion. » Forte d’une licence de mathématiques, cette Mantaise de 23 ans se dirige aujourd’hui vers un master dans l’université de la cité phocéenne.

« Enseigner n’est pas une charge pour moi

mais un plaisir. »

Cliché n°2 : aujourd’hui c’est l’individualisme qui prime. Pendant l’été éducatif organisé par la Ville de Mantes-la-Jolie, Hajar a donné des cours de remise à niveau à des adolescents. « Enseigner n’est pas une charge pour moi mais un plaisir ». Son enthousiasme communicatif pour les mathématiques, elle l’a transmis en usant par exemple de métaphores. Le soleil, l’ombre ou les patates crues puis cuites suscitaient d’emblée la curiosité des élèves pour les fonctions ou les équations. « On a créé une vraie ambiance de travail. Les bavardeurs du début ont été ceux qui exigeaient le silence à la fin », se réjouit-elle. 

 

Cliché n°3 : Les Français n’ont pas l’esprit d’entreprise. Etudiante et auto-entrepreneuse à la fois, Hajar a fondé sa propre activité : la conception et la vente de coffrets découvertes de produits provençaux, qu’elle espère écouler jusqu’à Mantes et au-delà ! Elle continuera toutefois à partager son goût des sciences, ne serait-ce que pour revivre l’expérience de cet été. « J’ai repéré chez l’un des jeunes un véritable talent pour les maths. J’ai insisté pour qu’il poursuive des études supérieures. Déceler une vocation chez quelqu’un, c’est un moment unique. »