Famille, Jeunesse

Cité éducative : pour que s’ouvre le champ des possibles - Mars 2024

Créée en 2019, la Cité éducative regroupe aujourd’hui 20 000 élèves dans l’ensemble de la Ville, faisant d’elle la 2ème plus grande de France.

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Comme l’explique le Maire, Raphaël Cognet : ‘‘ Innovation pédagogique, suivi des enfants, excellence et ouverture du champ des possibles, c’est tout cela que nous apporte la Cité éducative. Et je suis très fier que nous soyons la première Ville dans les Yvelines à l’avoir mise en place en 2019 ‘‘.

Présentation - Raphaël Cognet, Maire de Mantes-la-Jolie, Pascal Courtade, Préfet délégué pour l'Égalité des chances et Sandrine Lair, Directrice Académique des Services de l'Éducation Nationale

C’est une évidence, cette Cité éducative, qui bénéficie d’une subvention de l’Etat de 450 000 €, est une chance pour tous les jeunes Mantais. Mais qu’est-elle réellement et qu’apporte-t-elle concrètement ?

Cette Cité éducative regroupe l’ensemble des collèges et des écoles de Mantes-la-Jolie couvre l’intégralité du territoire de la commune, y compris le centre-ville :

  • 5 collèges publics et 3 collèges privés
  • 34 écoles publiques : 2 primaires, 18 maternelles et 14 élémentaires / 3 écoles privées
  • 2 lycées publics et 1 lycée privé
  • 1 IUT
  • 900 professeurs impliqués environ sur tout le territoire

Avec ses 20 000 jeunes scolarisés*, elle est l’une des Cités éducatives les plus importantes de France après celle du Mirail à Toulouse.
Cinq grands axes y sont développés : faire cité, focus sur les valeurs de l’olympisme, les sciences au coeur de la cité, l’excellence comme symbole de la réussite mantaise et parentalité.
*10 000 jeunes scolarisés (3-19 ans), environ 6 000 enfants (0 à 3 ans), environ 4 000 jeunes (20-25 ans)

‘‘ Les élèves de maternelles concentrent le plus gros de l’enveloppe de la subvention, explique Nuriya Ozadanir, conseillère municipale déléguée à la Cité éducative et à la Vie scolaire. En clair, les petits Mantais suivent le même cursus scolaire que tous les autres, sauf qu’ils ont accès via leurs enseignants, à un package d’activités différentes qui viennent en complément des apprentissages fondamentaux. Cela peut être du théâtre avec le Collectif 12, du golf ou du hockey sur glace avec l’ASM par exemple. La Cité éducative leur ouvre des perspectives auxquelles ils n’auraient peut-être pas eu accès. ‘‘

 

Culturel et sportif en maternelle et élémentaire, les élèves de CM2 ont aussi accès aux sciences : astronomie, codage robotique, chimie ou biologie, les profs piochent là encore dans une sorte de boîte à outil.

‘‘ Ils ont pu construire et même lancer une fusée en juin dernier et en décembre, le tout en association avec leur travail sur la planète ‘‘, poursuit Nuriya Ozadanir. Des financements sont aussi accessibles pour emmener ces élèves dans les musées parisiens. En parallèle, 20 classes sont concernées par les jeux d’échecs. Entre novembre et juin, des ateliers d’une durée totale de plus de 20 heures sont organisés. Des intervenants viennent dans les classes et apprennent aux jeunes toutes les subtilités en lien avec la stratégie des échecs.

À partir de février, des parties majoritaires virtuelles sont organisées avec le Maire, ce qui donne un attrait au projet. ‘‘ En juin, une grande fête des échecs sera organisée. Tous les élèves seront réunis et jouent les uns contre les autres. L’an passé, le champion du monde des moins de
16 ans était présent pour jouer avec eux ‘‘, poursuit à son tour Nicole Konki, l’adjointe au maire en charge de l’Éducation, des affaires scolaires, de la cité éducative et de la petite enfance.
Depuis le lancement de cette expérimentation autour des échecs, force est de constater que ‘‘ l’impact est réellement palpable sur les élèves,
notamment en terme de concentration ou même de perception d’une consigne. Les résultats sont là et les enseignants souhaitent poursuivre

‘‘, précise Nicole Konki

Le second degré bénéficie également des fonds attribués à la Cité éducative. ‘‘ Ils ont notamment permis de financer un voyage au Groenland pour des élèves du collège Chénier, des voyages linguistiques ou mémoriels en Allemagne par exemple. Nous souhaitons que se développe le travail entre les collèges pour que des projets se montent en intercité ‘‘, explique Nuriya Ozadanir.
C’est aussi la raison pour laquelle la Cité éducative lutte, via un groupe de travail spécifique porté par la Ville et l’Education Nationale, contre le décrochage scolaire. ‘‘ Avec les principaux des collèges, nous repérons les grands absentéistes et nous cherchons des solutions pour les raccrocher. Depuis octobre, 4 saisines ont été enclenchées et nous avons débuté un travail avec les familles et les partenaires ‘‘, explique encore Nuriya Ozadanir.

Maillon essentiel de la chaîne, un effort particulier est également mené autour de la parentalité. ‘‘ La manière dont on éduque nos enfants a un impact sur leur scolarité. Nous faisons en sorte, via des associations comme le Réseau des parents par exemple, d’apporter des compétences
aux parents qui le désirent. Un Café des parents est régulièrement organisé par les parents que cela intéresse
‘‘, poursuit l’élue en charge de la Cité éducative.

On célèbre cette année les 5 ans de la Cité éducative à Mantes-la-Jolie. ‘‘ Notre objectif, c’est réellement de viser l’excellence. En touchant les enfants dès le plus jeune âge, on a des chances que des choses s’inscrivent en eux et restent. Tous les futurs collégiens auront eu ce parcours via la Cité éducative. Cela leur offrira une ouverture d’esprit extraordinaire ‘‘, témoigne Nicole Konki.